Comment sait-on que l’on est prêt à devenir parent?
Bien-sûr, les gens me diront, on ne peut jamais être prêt à 100%. Il y a aussi beaucoup d’apprentissage une fois que l’enfant est né et tout ce qui vient avec. Pour être passé par là, j’en conviens.
Cependant dans un autre ordre d’idée, si le chirurgien qui va m’opérer n’a que 60% de réussite lors de ses interventions, j’aimerai peut-être alors mieux le faire moi-même. Je ne sais pas si un commandant de l’armée aimerait que je lui dise : L’important ce n’est pas de gagner mais de participer.
Pour ma part j’ai eu ma fille à 29 ans. J’en ai maintenant 47. J’assume aujourd’hui qu’à 29 ans je n’étais plus un enfant mais de mon point de vue d’aujourd’hui, j’aurais été un meilleur père à 40 ans. Plus de maturité, plus d’expérience, tellement moins égocentrique. J’ai su que j’étais devenu moins égocentrique lorsque je me suis rendu compte que je ne cherchais plus à être aimé à tout prix. Je voulais transmettre mon amour, mes connaissances.
Il est désolant de constater que les pires traumatismes viennent des familles. Il est temps que les gens apprennent à se connaître, à se découvrir avant d’avoir des enfants. Avoir un enfant avec pour seul désir de se reproduire peut mener à la catastrophe. Avoir un enfant par accident aussi. Nous en sommes encore à l’ère où le côté animal est encore prédominant à bien des niveaux. Je ne sais que ça ne règle pas tout, mais je sais une chose : Se connaître davantage est une des clés afin de faire des choix éclairés. Qu’il y ait des organismes comme la DPJ ou autres, si l’être humain ne dépasse pas le stade animal, il y aura encore beaucoup de chaos.
Tout passe par l’éducation, l’amour et le sentiment de sécurité. Comme tout le monde n’est pas thérapeute, il est temps que le système d’éducation revoit sa façon d’éduquer. Présentement l’éducation est basée sur la capacité d’un individu à retenir le plus d’information possible sans nécessairement la comprendre, ni qu’elle soit vraiment utile. La psychologie de l’être humain devrait être apprise beaucoup plus tôt, l’empathie, le don de soi aussi. Apprendre à connaître ses propres limites, ses forces et ses faiblesses. Apprendre à faire la différence entre l’amour et être en amour. J’en passe car la liste serait très longue. Ce qui est le plus important n’est pas enseigné et ceci doit évoluer. C’est une priorité.
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