
Il n’y a pas si longtemps encore, je me plaisais à dire que j’avais commencé à m’intéresser à la spiritualité à l’âge de onze ans. Une petite vanité faisant de moi un être spécial selon certaines de mes perceptions, ma foi, assez inconscientes. En fait, au début, c’est davantage le mystère des extraterrestres et des civilisations anciennes qui m’ont branché, tel que les Atlantes entre autres.
L’intérêt pour la parapsychologie, les pouvoirs psychiques, et le monde des esprits s’en est rapidement suivi. Mais même à cette époque, mon côté un peu « éso » a toujours été accompagné d’un esprit scientifique. J’aimais beaucoup lire sur la psychologie, la psychanalyse, et dans un autre ordre d’idées, l’espace et la physique quantique.
Ce qui est important de retenir de tout ça, c’est que je cherchais à être quelqu’un d’unique, malgré mon authentique intérêt pour tous ces sujets. Mon estime personnelle et ma confiance étaient très basses. J’ai eu de bons parents, aimants et présents, mais malgré ce fait, je me sentais vraiment perdu dans ce monde. C’était moi l’extraterrestre 😉
À mon insu, beaucoup de mes lectures ont été choisies, inconsciemment, dans le but de parvenir à me comprendre. Je cherchais à trouver une matrice qui me permettrait d’assembler le casse-tête que je représentais. Malheureusement, à ce moment-là, je n’en ai trouvé aucune convenable. Alors, j’ai continué à chercher. Vers le début de l’âge adulte, des amis m’ont orienté sur un des livres de Ramtha: Le Livre Blanc.
Selon le livre, Ramtha a été un guerrier vivant sur terre il y a trente-cinq mille ans, et aurait quitté ce plan d’existence en faisant son ascension. Il devint immortel. Ce livre est vraiment arrivé à un temps opportun de ma vie, comblant de bien des manières le vide de mon existence. J’ai voulu devenir ce principe divin faisant son ascension, moi qui de plus avait tellement peur de mourir. Une excellente occasion se présentait. Devenir un être de lumière me rendait spécial à tous les niveaux. J’avais trouvé ma matrice. Bien que je recommande encore aujourd’hui ce livre car il s’en dégage beaucoup d’amour, des prises de conscience, et une grande ouverture, je suis passé à autre chose.
J’ai par la suite vécu des passions amoureuses assez intenses. Ma vingtaine et ma trentaine ont été parsemés de va-et-vient entre la spiritualité, la musique, l’amour, et la sexualité. Bien que la sexualité soit plaisante, j’en suis devenu l’esclave pendant un certain temps, faisant de moi quelqu’un d’assez confus dans bien des aspects de ma vie. Maintenant, j’ai réussi à déterminer que pour moi la spiritualité est un chemin. L’amour est l’essence de ce parcours, la sexualité un plaisir, et la musique une vocation.
Ce qui m’a ramené vraiment à l’essentiel à travers cette merveilleuse expérience qu’est la vie, ce sont les enfants. Avec les enfants, tu tombes soit en dépression, soit tu te décentralises. Avec les années, bien qu’au début ce ne fut pas conscient, le monde à peu à peu arrêté de tourner autour de mon nombril. Bien sûr, un équilibre est nécessaire afin d’avoir quand même du temps pour soi.
Vers la mi-trentaine, la maladie est survenue dans ma vie, prenant au passage une partie de mon colon, un tiers de mon cœur, ma santé mentale, et un diabète de type 2 qui depuis 2013 s’est confortablement installé. Bien qu’il y ait d’autres chemins, la maladie en est aussi un qui m’a fait réaliser que je n’avais pas besoin d’être spécial, ni d’avoir à tout prix de l’attention. Que tout se passait dans la simplicité, l’amour, le don de soi, l’humour, et pour moi, la musique.
J’ai maintenant quarante-six ans et je me rends compte que tout ce que je désirais devenir, je l’étais déjà 🙂
Bon chemin à vous !
N.B. J’ai un livre en préparation qui relatera mon parcours dans son intégralité. À suivre.
Pour lire la première partie de cet article: Mon parcours et moi (première partie)