Mon parcours et moi (première partie) – Carriere

Lorsque j’étais jeune, j’avais peur de tout. Hypersensible et hyperémotif, j’avançais vraiment comme si tout était dangereux. Bien qu’il soit normal qu’un enfant soit parfois plus craintif face à certaines nouveautés, ça m’a suivi jusqu’au milieu de la trentaine. L’apprentissage fut très long, et encore à ce jour, je dois parfois prendre un temps d’arrêt, afin de me conscientiser et de relativiser ce qui m’entoure, ou la situation dans laquelle je suis, pour ne pas rester figé sur place par la peur d’être mangé par des prédateurs. C’est un comportement ancestral chez l’humain! Cependant, aujourd’hui, il y a bien peu de risque que cela arrive. Tout au long de ma vie, j’ai dû apprendre à me départir peu à peu de mon côté animal. Je suis resté hypersensible, mais le côté hyperémotif s’est peu à peu estompé.

Pour mieux comprendre la différence entre hypersensibilité et hyperémotivité, je vous l’expliquerais ainsi : Un hypersensible ressent de manière exponentielle l’environnement dans lequel il se trouve, alors que pour l’hyperémotif, c’est au niveau de ses propres émotions que ça se passe. En somme, l’hypersensible réagit à ce qui se trouve à l’extérieur de lui; la lumière, les sons, les textures, les odeurs, les saveurs, etc., et il perçoit également fortement les gens qui l’entourent. Tandis que pour l’hyperémotif, c’est ce qui se trouve à l’intérieur de lui-même qui se vit intensément; la joie, la peur, la colère, la déception, la tristesse, l’amour, etc. Nous ne sommes jamais juste l’un ou l’autre, mais cela vous donne une idée de ce que je vous explique!

Dans la vingtaine, j’étais égocentrique. Je prenais tout ce qui pouvait arriver de façon très personnelle; les critiques, les remises en doute, et certains conflits qui se produisent souvent en vivant une relation amoureuse. Être centré sur soi est un travail à temps plein qui demande beaucoup d’effort! Je n’en étais pas conscient à ce moment-là, mais ça me rendait profondément malheureux. Je voulais voir dans le regard des autres de l’admiration, de la fierté, de l’amour et de l’acceptation. À priori, tout cela est somme toute normal. Mais, ce que je devais faire pour ne serait-ce qu’avoir l’impression que tout le monde m’aimait l’était moins! En fait, je n’étais pas vraiment « un humain », je m’apparentais beaucoup plus à un caméléon! Je ne me permettais pas juste « d’être », car je n’avais pas encore trouvé cette voie.

De ma vision des choses, « être » ne veut pas dire « je suis, je fais n’importe quoi, et si tu n’es pas content, va-t’en! ». C’est surtout une prise de conscience. Pour moi, c’est un éveil qui est arrivé peu à peu, et qui m’a fait m’ouvrir à une présence silencieuse qui est derrière tout le brouhaha de ma personnalité. Comme une arrière-scène que le public ne voit pas. Que même moi, je ne voyais pas! À mes yeux, une simple définition de cette présence est: « La vie et la conscience de cette vie ». Bien sûr, avec le temps j’ai appris à voir cette présence chez les autres. Que derrière le déguisement se trouve la vie en toute simplicité.

Les articles que j’écrirai n’aborderont pas de thèmes sur les anges, les chakras, la canalisation, le karma, les guides, les êtres de lumière, ni autres thèmes dits « nouvel âge ». Outre le fait que je compose de la musique de détente et d’introspection, le but de ma page concerne le moment présent et la conscience de ce moment. La conscience de soi, des autres, et de l’univers qui nous entoure. La vie peut être légère, drôle, enrobée d’un gros glaçage d’amour et de convivialité. La spiritualité est devenue pour moi très terre à terre avec les années, préférant apprendre à vivre ici avec les outils terrestres étant à ma portée.

La suite la semaine prochaine 🙂

Pour lire la deuxième partie de cet article: Mon parcours et moi (deuxième partie)